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Vassula – La vrai vie en Dieu L’impassibilité

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Message  Admin Mer 14 Mar - 8:56




Vassula – La vrai vie en Dieu

L’impassibilité

=> STELLA MARIS 397 SOMMAIRE
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Un mot nouveau vient d’apparaître dans les écrits de Vassula: l’impassibilité. Pourtant c’est un mot très ancien qui a nourri toute la Tradition, comme le montre le Père Max Huot de Longchamp dans le texte ci-dessous. Mais surtout c’est le fruit d’un long travail de coopération entre la grâce, la nature et la volonté de l’homme. Bienheureux celui qui y parviendra!

L’impassibilité (ou apathéia des spirituels grecs, parfois rendue par insensibilité en français) est la liberté intérieure de ceux qui ne sont plus soumis à leurs passions.
A cause de leur désappropriation d’eux-mêmes, ils sont, autant qu’il est possible, au-dessus de tout, de sorte que leur joie demeure entière et constante en toutes choses; la volonté de Dieu leur semble si délectable, ils y trouvent tant d’agrément, que tout ce que Dieu leur envoie leur est une joie, et qu’ils ne veulent ni ne désirent rien d’autre. (Bienheureux Henri Suso, Vie, XXXII)
Le spirituel aurait-il donc perdu toute sensibilité à force de lutter contre lui-même? Certes non, car:
L’impassibilité ne consiste pas à ne pas sentir les passions, mais à ne pas accueillir les passions. (Isaac le Syrien, Sermon 81)
Si bien que:
Cette insensibilité est bien différente de celle de mort: non une privation de vie, de mouvement, mais une élévation au-dessus de ces choses. Dieu en cet état est l’âme de notre âme, et d’une telle manière, qu’il en devient comme le principe naturel, sans que l’âme le sente et l’aperçoive: l’âme sent bien qu’elle vit, agit, marche et fait toutes les fonctions de la vie, mais sans sentir son âme. (Jeanne Guyon, Les Torrents, I, 9)
Et cette paix est parfaitement compatible avec un tempérament craintif ou agité:
Oui, c’est bien cela! Je ne suis plus, en effet, comme dans mon enfance, accessible à toute douleur; je suis comme ressuscitée, je ne suis plus au lieu où l’on me croit. Oh! ne vous faites pas de peine pour moi, j’en suis venue à ne plus pouvoir souffrir, parce que toute souffrance m’est douce. (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Derniers Entretiens, 29 mai 1897).
Car
le vrai et pur amour a tant de force, qu’il se tient toujours fixé et immobile en celui qui l’aime; il ne laisse jamais la liberté de voir ou entendre autre chose que le pur amour. (Sainte Catherine de Gênes, Livre de la Vie admirable, XXIII)
Il s’agit d’un retour au paradis perdu dans le péché originel:
Cette vie est déjà bienheureuse, semblable à celle de l’état d’innocence, alors que toute l’harmonie et la capacité de la partie sensitive de l’homme le servait pour mieux se réjouir, pour aider à la connaissance et à l’amour de Dieu, dans la paix et la concorde avec la partie supérieure de l’âme. (Saint Jean de la Croix, Cantique Spirituel, 31, 9)
Ce retournement de la mort en vie s’opère par la croix, pour Jésus d’abord:
Notre Seigneur, élevé en la croix entre la terre et le ciel, n’était, semble-t-il, tenu de la main de son Père que par l’extrême pointe de l’esprit, et, par manière de dire, par un seul cheveu de sa tête, qui, touché de la douce main du Père Eternel, recevait une souveraine affluence de félicité, tout le reste demeurant abîmé dans la tristesse et l’ennui ; c’est pourquoi il s’écrie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu délaissé? (Saint François de Sales, Traité de l’Amour de Dieu, IX, 5)
Pour ses disciples ensuite:
L’âme est parfaite, quand sa puissance de passion s’est complètement tournée vers Dieu. (Saint Maxime le Confesseur, Centuries sur la Charité, III, 98)
Et pour cela,
Lorsque l’homme vivant sur la croix s’abandonne au Seigneur et lui appartient entièrement, Dieu en quelque sorte s’abandonne entièrement à l’homme et lui appartient totalement, et l’homme possède la plénitude et n’a plus besoin de rien. (Gerlac Peters, Soliloque enflammé, XII)
Concrètement, il ne s’agit donc pas de détruire notre volonté, mais de l’offrir:
Est-il possible que notre volonté soit tellement morte en Notre Seigneur, que nous ne sachions plus ce que nous voulons ou ce que nous ne voulons pas? Il nous vient toujours quelque désir et quelque volonté; mais ce ne sont pas des volontés absolues et des désirs formels, car sitôt qu’une âme qui s’est délaissée au bon plaisir de Dieu aperçoit en soi quelque volonté, elle la fait tout de suite mourir en la volonté de Dieu. (Saint François de Sales, Vrais Entretiens spirituels, II)
Alors,
Emporté vers Dieu sur les ailes de l’amour, le spirituel soustrait son âme à l’influence des passions; il vit libre sur la ruine de toutes ses convoitises. (Saint Clément d’Alexandrie, Stromates, VI, 9)
Pour vivre cela,
Je crois que le meilleur pour vous et pour moi, c’est de nous faire une solitude intérieure que nous puissions porter partout. Laissez à Dieu le soin de votre perfection et de tout ce qui vous touche, et ne prenez pour vous que le soin de le goûter intérieurement et de vous soumettre à sa sainte volonté, sans nulle réflexion sur vous, sans nul retour sur les créatures. (Charles-François Milley, Lettre XII)
Et ainsi établi en la vie divine,
Celui qui s’est entièrement quitté et qui s’est détaché de toutes choses, entre si avant en Dieu, qu’il faut que celui qui veut le toucher, touche Dieu auparavant. D’où vient que, quelque sensible que soit le mal qui l’afflige, il n’a point de peine à le supporter, puisque Dieu le porte le premier, et ne le permet que pour son avantage. (Jean Tauler, Institutions, 18)
Au point que les plus vifs tourments intérieurs associés aux plus épaisses ténèbres intérieures, fournissent les conditions idéales de cette heureuse impassibilité:
Celui qui, à l’extérieur, supporte tout sans indifférence, mais qui se trouve intérieurement dans l’impuissance et l’ignorance de moyen, de lumière et de vérité, celui-là est assurément le plus saint d’entre les saints, et c’est là de l’impassibilité dans l’impassibilité. (Jean de Saint-Samson, Résumé de la vraie Liberté)
P. Max Huot de Longchamp

in Oraison No 36 de mai 2002, et Direction Spirituelle, Oraison 2, aux Editions du Centre Saint-Jean de la Croix, F-36230 Mers-sur-Indre. (Non disponible au Parvis).


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